Que recherchent les cadres financiers auprès de leurs employeurs ?

Pour la 3ème année consécutive, le cabinet international d’Etude et de Conseil Universum spécialisé dans la Marque Employeur publie les résultats de son enquête carrière menée auprès des cadres en France. Près de 27.000 professionnels ont pris le temps de répondre à l’étude. Parmi eux, 12.462 sont Alumni des mêmes Grandes Ecoles de Commerce et d’Ingénieurs françaises que les étudiants interrogés par Universum chaque année. Ces expérimentés nous dévoilent ici leurs aspirations, objectifs de carrière et employeurs idéaux.

L'enquête démontre notamment que les cadres aspirent à un cadre de travail moderne, plus flexible et veulent, un peu plus chaque année, trouver du sens dans leur travail. Pour les expérimentés, la quête de sens est encore plus importante que pour les étudiants. Les femmes semblent avoir une vision plus innovante de l’environnement de travail où bien-être, flexibilité et quête de sens sont des valeurs clés. Les hommes, évoluent également vers cette tendance mais restent encore très motivés par la rémunération et les opportunités de leadership.

Hommes versus Femmes

Les résultats de l’enquête montrent que les femmes cherchent à travailler dans une entreprise où elles pourront s’épanouir. L’ambiance de travail agréable est leur premier critère d’attractivité dans la recherche d’un employeur (choisi par 58% d’entre elles) et elles accordent beaucoup d’importance à leur environnement de travail : encadrement stimulant, développement et formation professionnelle et ‘des managers qui vont m’aider à me développer’ sont respectivement leurs 5ème, 7ème et 8ème critères d’attractivité les plus importants.

Elles ont finalement une vision très moderne de leur cadre de travail idéal : elle souhaitent avoir un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle (1er objectif de carrière), donner du sens à leur actions (2ème) et être autonomes et indépendantes (4ème). Bien-être au travail, flexibilité et sens sont quelques mots d’ordre de leurs aspirations.

Les hommes, eux, sont beaucoup plus dans la recherche du challenge et de l’accomplissement par la rémunération et le leadership. Avoir une bonne ambiance de travail reste un critère essentiel pour plus des moitiés des hommes. Néanmoins, le défi intellectuel, diriger une équipe et avoir un esprit entrepreneur ou créatif leur importent plus que la quête de sens.

Ils sont également très attachés à la rémunération, beaucoup plus que les femmes : avoir un salaire de base compétitif est le deuxième critère d’attractivité le plus important pour les hommes (4ème pour les femmes) et avoir des « perspectives de futurs revenus élevés » est 6ème (celui-ci ne faisant même pas partie du Top10 féminin). Ils semblent plus ambitieux que leurs homologues mais restent dans une approche traditionnelle de l’environnement de travail.

Top10 des critères d’attractivité les plus importants

Juniors versus seniors

En fonction de l’expérience, on remarque aussi des disparités : les plus jeunes sont attirés par les marques et les environnements structurés où ils se sentiront soutenus, entourés et formés et auront des opportunités à l’international. Les plus expérimentés, eux, veulent avoir du poids dans l’organisation et sont davantage attirés par les petites structures, synonymes de responsabilités et d’autonomie. Ils sont également les plus sensibles à tous les aspects humains et environnementaux de l’entreprise : RSE, respect des employés et travail en équipe ont une importance toute particulière pour ces cadres qui veulent partager les valeurs de leur entreprise.

Les objectifs de carrière des expérimentés évoluent chaque année et depuis 2015, 3 se distinguent particulièrement en affichant une croissance constante : « avoir un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle », « être autonome ou indépendant » et enfin, « se consacrer à une cause ou avoir le sentiment que je contribue à rendre les choses meilleures ». Ce dernier, 6ème objectif le plus important en 2015, est désormais 4ème et démontre que la quête de sens, très répandue auprès des étudiants depuis quelques temps, s’étend également auprès des expérimentés, qu’ils soient jeunes diplômés ou actifs depuis plus de 10 ans.

En contrepartie, les cadres montrent moins d’intérêt pour l’international. En juillet dernier, l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) annonçait une croissance de 5% des recrutements cadres par rapport à 2016, de 50% par rapport à 2013. L’environnement économique favorable ravive les esprits et donne envie de construire sa carrière en France.

Après cette vue d’ensemble, y-a-t-il de grandes disparités entre les attentes des cadres : entre les plus jeunes et les plus expérimentés ? Si l’on se penche sur leurs objectifs de carrière en 2017, on constate que l’équilibre vie professionnelle/personnelle fait l’unanimité auprès de tous et tout particulièrement auprès de ceux qui sont en milieu de carrière, qui ont aussi une plus forte probabilité d’être jeunes parents.

Etonnement, être un leader ou un manager est un objectif de carrière plus important pour les étudiants que pour les expérimentés. Les étudiants ont souvent une image préconçue du management dans leurs écoles, et se rendent compte des réels tenants et aboutissants une fois en entreprise. On constate par ailleurs que les plus expérimentés sont les plus avides d’autonomie et d’entrepreneuriat : stables professionnellement et financièrement, expérimentés et plus sûrs de ce qui leur convient, ils sont finalement en meilleures conditions pour se lancer dans leurs propres projets où dans des postes dans lesquels ils auront un fort impact sur l’organisation.

Critères d’attractivités 2017 nettement plus importants pour les plus expérimentés

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