Voici le profil type du Risk manager en 2017, selon PwC
L'association française des professionnels de la gestion des risques et des assurances (AMRAE) a récemment publié, en partenariat avec PwC, la 5ème édition du Baromètre du Risk Manager. « Dans la continuité des précédentes éditions, le Baromètre 2017 permet d’analyser le profil, les missions, la rémunération ainsi que les perspectives d’évolution », précise Françoise Bergé, Associée Gestion des risques chez PwC France. « Il s’est enrichi de focus spécifiques comme le rôle du Risk manager dans la gestion des risques liés à la stratégie de l'entreprise, la communication en matière de risques ou la nature de ses relations avec les autres fonctions ».
Construit à partir de l’analyse des résultats d’un questionnaire en ligne, renseigné par plus de 270 personnes entre janvier et avril 2017, le panel du Baromètre couvre l’ensemble des personnes exerçant les métiers de la gestion des risques, qu’il s’agisse des « Top Managers » ou de leurs équipes. Voici les principaux éléments à retenir de cette étude de 44 pages :
Le profil du Risk manager
L'étude 2017 révèle que les profils sont expérimentés avec plus de la moitié des Risk managers âgés de plus de 46 ans et que le métier continue à se feminiser.Pour preuve, les femmes représentent 45% des Risk managers interrogés contre 28% en 2013.
« Avec la vague récente de départs en retraite des Risk managers, les organisations en profitent pour les remplacer par des femmes et ainsi mettre en oeuvre cette volonté de placer des femmes à des postes à haute responsabilité », rapporte dans l'étude la Risk manager d’un groupe français à dimension internationale dans le secteur de l’industrie. « Je pense que cela pourrait être une explication à la féminisation du panel de Risk manager observée dans cette édition ».
Par contre, pas de changements notoires concernant les filières dont sont issus les Risk managers. En 2017, les trois principales formations initiales sont les mêmes qu’en 2013 et 2015, à savoir Droit (33%), Commerce / Gestion / Economie (33%) et Ingénieur / Scientifique (27%). Cependant, les profils issus des formations Droit et Ingénieur / Scientifique ont augmenté par rapport à 2015, où ils représentaient respectivement 24% et 22% du panel.
Enfin, comme les éditions précédentes, les Risk managers interrogés exercent principalement dans des entreprises de type grand compte (62% en 2017 et 63% en 2015) et dans les secteurs de l’industrie et des services (44% des répondants), loin devant l’assurance (17%), le conseil (6%) et la banque finance (5%).
Les missions du Risk manager
Les Risk managers interviennent toujours sur une large palette de risques et notamment les risques opérationnels (91%), de fraude (83%), de cyber sécurité (79%), environnementaux (79%). À noter que cette année les risques cyber sécurité font leur entrée dans le top 3, du fait notamment que les Risk managers sont de plus en plus impliqués face à ces sujets d’actualité.
On constate également une hausse de Risk managers intervenant sur le risque de conformité (77% en 2017 contre 59% en 2015) et sur les risques sûreté/sécurité (76% des répondants contre 70% en 2015), ce qui peut s’expliquer par le contexte actuel où la pression réglementaire est de plus en plus forte (Loi Sapin 2, RGPD, devoir de vigilance, …) et les enjeux de sécurité/ sûreté de plus en plus présents.
Et côté salaire ?
La rémunération fixe brute moyenne des « top managers » et des « non top managers » est relativement stable par rapport à l’édition 2015. La rémunération des « top managers » passe de 108 k€ à 107 k€ et celle des « non top managers » reste à 84 k€.
Les écarts de salaires hommes / femmes persistent en 2017, bien qu’ils soient en baisse par rapport à 2015. En effet, une différence de salaire de 8% est observée en 2017 entre les « top managers » hommes et femmes (contre 15% en 2015).
Par ailleurs, une différence de salaires est observée en faveur des Risk managers exerçant en Ile-de-France par rapport à ceux exerçant en Région avec un écart de 23% pour les « non top managers » et de 20% pour les « top managers », ce qui est inférieur à la moyenne nationale qui est de l’ordre de 28%.
Rémunération fixe :
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Crédit photo : Melpomenem / gettyimages