Les 5 questions à se poser avant de passer de la banque à la Fintech
La finance fait partie du top 5 des secteurs dont on perçoit mal le sens (étude Linkedin Purpose at Work, 2016). Pourtant près de 30 % des personnes qui travaillent dans la finance recherchent ce sens. Il n’est donc pas étonnant que la Fintech attire de plus en plus de collaborateurs de banques. Les Fintech brillent de part leur taille humaine, leur transparence, leur vision orientée client et leur rapidité de développement. Pourtant, elles restent des start-ups et le saut du grand groupe à la Fintech, ça se prépare :
Quel type de Fintech est fait pour moi ?
Le secteur Fintech est très vaste : paiements, lending, crowdfunding, néo-banques, crypto-monnaies, agrégateurs, assurances etc. Or, selon les sous-secteurs les modèles économiques peuvent être tout à fait différents et donc imposer des rythmes particuliers. Il est donc important de se questionner sur ses propres affinités : BtoB ou BtoC ? Hardware ou software ? Rentabilité à court terme ou long terme ? Service réglementé ou peu réglementé ? Etc.
A quel niveau de maturité rejoindre une Fintech ?
Rejoindre une Fintech à ses tout débuts peut être passionnant car tout est à inventer et l’on peut vivre une aventure entrepreneuriale sans porter l’intégralité du risque. Ce dernier reste pourtant présent car les premières années de la Fintech restent les plus incertaines. L’autre option, plus sécurisée, est donc de rejoindre une Fintech bien financée suite à des levées de fonds importantes (ex : Younited Credit) ou une acquisition (ex : Leetchi, Pumpkin etc.).
Suis-je prêt(e) à baisser mon salaire ?
Lorsque l’on rejoint une Fintech en tant que “first employee” il est préférable de raisonner en terme d’equity plutôt que de salaire. Il est en effet possible d’inclure ce qu’on appelle des BSPCE lors de la négociation de son package d’entrée. Ce sont des actions gratuites que l’on peut racheter (au prix fixé au moment de l’entrée dans l’entreprise) et revendre au prix du marché en cas de succès de l’entreprise. En quelques années, il est ainsi possible d’avoir un gain d’un facteur deux, trois voire dix sur son salaire cumulé.
Ai-je un bon feeling avec les fondateurs ?
La culture de l’entreprise correspond à la personnalité des fondateurs, pas aux babyfoots et aux bières dans le frigo. Il est donc essentiel de se fier à son feeling pour savoir si l’ambiance de l’entreprise va correspondre à sa propre personnalité. Si ce n’est pas le cas, il est préférable de regarder ailleurs car l’influence culturelle en start-up est souvent beaucoup plus importante que dans un grand groupe.
Ai-je le bon état d’esprit ?
Si les Fintech et les start-ups font rêver avec leur cadre souple, créatif et “cool” il n’en reste pas moins qu’elles sont toutes dans une course à la survie et à la résolution de problèmes.Tout va donc très vite, le changement est permanent de même que l’incertitude. Il faut donc être prêt à modifier ses habitudes et à accepter de ne pas tout savoir. En effet, les Fintech n’embauchent pas seulement pour que ce que l’on sait faire, mais surtout, sur ce que l’on saura faire demain.
Anaïs Raoux est déléguée générale de France Fintech et fondatrice de Wake Up, l’école de la Fintech, qui accueillera sa quatrième promotion du 11 novembre au 16 décembre 2017.