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Brexit : Paris non grata pour accueillir 250 banquiers londoniens de Credit Suisse

Dans la course engagée entre les différentes places financières européennes pour accueillir les transferts post-Brexit de la City, Paris se serait bien passé de cette nouvelle, d'autant qu'elle avait été un temps pressentie par Credit Suisse comme point de chute possible.

A l'issue de discussions avec les régulateurs locaux et les responsables gouvernementaux, le géant bancaire helvète envisage désormais d'écarter la capitale française comme destination post-Brexit au profit de Francfort ou Madrid, selon une source proche du dossier citée par Bloomberg.

A l'occasion d'une première vague de départs, la banque suisse qui emploie 5.500 personnes à Londres pourrait ainsi transférer 250 banquiers d'investissement de la capitale britannique vers Francfort ou Madrid, principalement des employés travaillant dans le trading et les M&A. Les postes non pourvus par ces banquiers feraient alors l'objet de recrutements sur place.

Toujours dans la course...

Officiellement, rien n'a encore été décidé. « Credit Suisse continue d'étudier ses options quant au meilleur moyen de maintenir l'accès aux marchés et aux clients de l'UE en tirant parti des infrastructures existantes en cas de Hard Brexit », a déclaré un porte-parole de la banque.

Certes, Paris n'est pas aujourd'hui la mieux placée pour accueillir les équipes londoniennes de Credit Suisse, pas plus que celles de UBS qui se tourne également vers Francfort pour son hub de trading européen, toujours d'après Bloomberg. Mais si Paris a perdu une bataille, elle n'a pas perdu la guerre.

D'accord, la capitale française n'est vraisemblablement pas parvenue à attirer dans ses filets l'une des plus grandes banques d'investissement présente dans la capitale britannique avec une forte présence dans les produits dérivés, les actions et les services de conseil. Exit donc Credit Suisse.

Paris est cependant loin d'avoir dit son dernier mot et reste plus que jamais dans la course des destinations post-Brexit comme en attestent les différentes annonces officielles (ou officieuses) émanant des grandes banques américaines comme Bank of America, Citiroup, JPMorgan Chase ou bien encore Goldman Sachs qui vient de procéder ce mois-ci à un premier recrutement pour son bureau parisien.

Entre les projets d’achats de licence bancaire, d’acquisitions d’espaces de bureaux et de transferts de desks de trading, la capitale française semble être de nouveau dans la partie après une petite période d’effacement derrière la place de Francfort. Plutôt rassurant au final.

Crédit photo : Bumblee_Dee / gettyimages

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AUTEURThierry Iochem Editeur France
  • Ev
    Evidence
    28 février 2018

    Un premier recrutement ? ca me fait bien rire, ces banques sont déjà présentes en France. C'est pas parce qu'elle recrute un MD en dérivé ou que sais je que ca fait de Paris une place de choix.

    Encore une fois, la France n'attire pas, c'est un fait. Et quand d'autres arrivent, d'autres partent style Amundi qui devrait déplacer une grosse partie à Dublin.

    On sait pourquoi la France n'attire pas, notre niveau de langue excécrable, notre accueil des expatriés déplorable et la flexibilité des contrats de travail toujours avec un temps en arrière sur notre époque.

    C'est dommage, on commence à avoir un beau nom en start up, les levés de fonds de l'étranger arrive, on a un président dynamique, de belles industries qui ont certes du mal à se renouveler surtout en retail type Carrefour.

    Avec un combo de place financière
    + une modernisation de notre secteur industriel bien plus étoffé que les Uk
    + une poussée de levers de fonds par l'Etat pour nos start-ups bien plus forte que la BPI (voir même une division gouvernementale dédiée au marketing de ces dernières)
    + un programme scolaire incluant de l'informatique pour 15% du temps étudié depuis la 6ème avec du codage dès le lycée comme LV4 ainsi qu'un anglais renforcé
    + des contrats plus flexibles
    = chômage en baisse, création de valeur ajoutée et d'emplois qualifiés ainsi que finalement le plus important, une avance sur nos pays concurrents ou plutôt un rattrapage ???

    Cdlt,

    P.

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