Vous voulez commencer votre carrière en start-up plutôt qu’en M&A ?
Quand vous êtes jeune et faites de brillantes études, de multiples options s’offrent à vous. Si vous faites partie des premiers de la classe, vous pourriez envisager un poste en banque d’investissement, ou dans une start-up. J’ai fait les deux. La vie de start-up est top, mais il vaudrait peut-être mieux commencer par la banque.
En tout début de carrière, s’engager en M&A s’apparente à suivre une formation militaire. On y acquiert de solides compétences, sérieuses et reconnues, la plupart du temps en corporate finance, corporate development, mais aussi en stratégie. Les journées de travail peuvent être interminables, la discipline et la bureaucratie extrêmes, mais c’est presque toujours très formateur.
Pour tenter une comparaison, débuter sa carrière dans une start-up, c’est un peu jouer à la loterie. Bien sûr, l’enthousiasme est là, mais il y a aussi le risque. Si vous trouvez la bonne structure, l’avantage peut être énorme – bien supérieur à celui de la finance. Mais si vous tirez le mauvais numéro, votre début de carrière a de fortes chances d’en ressortir plombé, et vous pourriez avoir du mal à vous en remettre.
Ce n’est pas un hasard si beaucoup de gens choisissent de commencer par la banque d’investissement pour évoluer ensuite vers d’autres horizons. Débuter en M&A constitue une forme d’assurance de votre envergure. Si vous entrez dans une banque prestigieuse, les portes s’ouvriront vers des perspectives en capital-investissement, hedge fund et capital-risque, et vers des postes de direction dans de grandes structures ou des start-ups.
En revanche, si la start-up de vos débuts n’obtient pas le succès escompté, vous risquez de voir vos compétences remises en cause, et vos possibilités d’évolution réduites. D’un autre côté, la plupart des start-ups permettent d’acquérir plus d’expérience dans les domaines opérationnel, technique et commercial, ce qui ne vaut pas pour la banque.
Au bout du compte, tout dépend un peu de votre tolérance au risque. Si vous pensez être plutôt chanceux, les start-ups sont faites pour vous. Si vous préférez un filet de sécurité avant de faire confiance à votre bonne étoile, commencez par la banque. Personnellement, j’ai passé plus de deux ans en banque, mais aussi six mois à Hong Kong pour tenter de monter un business de vente de champagne à des concessionnaires automobiles. Aujourd’hui, je travaille dans une start-up à New York. La vie de start-up est vraiment cool, mais sans les compétences de modélisation financière acquises dans la banque, je serais bien moins utile à ma boîte.
Charles Bocquentin est un ancien banquier qui travaille pour une start-up à New York.
Photo by Annie Spratt on Unsplash
Have a confidential story, tip, or comment you’d like to share? Contact: sbutcher@efinancialcareers.com in the first instance. Whatsapp/Signal/Telegram also available. Bear with us if you leave a comment at the bottom of this article: all our comments are moderated by human beings. Sometimes these humans might be asleep, or away from their desks, so it may take a while for your comment to appear. Eventually it will – unless it’s offensive or libelous (in which case it won’t.)