Ces ex-banquiers qui veulent créer le Trip Advisor de la gestion d'actifs...
Vous travaillez dans la banque et voulez rejoindre la fintech ? Alors vous pourriez vous inspirer de l'exemple de ces quatre anciens banquiers qui ont décidé de lancer Lili, une place de marché d’allocations d’actifs décentralisée utilisant la blockchain pour désintermédier et rémunérer directement les acteurs présents sur la place de marché (experts et investisseurs).
Conçue pour créer des circuits courts, pour partager une information infalsifiable et jouer la plus grande transparence entre ceux qui produisent, ceux qui conseillent et produisent (les experts) et ceux qui achètent/investissent, Lili se donne un objectif réaliste dès 2019 : promouvoir une épargne moins chère, plus simple, plus performante.
Cette place de marché permettra comme dans le tourisme, l’hôtellerie ou les vols aériens de comparer les allocations (fournies par les experts), de profiter de la puissance de la communauté (« peers ») et de choisir au regard de ses objectifs d’investissement, de ses projets de vie et de son appétit au risque.
Une équipe expérimentée
A elle seule, l'équipe fondatrice cumule plus de 100 ans d'expérience dans tous les métiers de l'asset management (gestion, IT, opérations, distribution). Jugez plutôt : le CEO Jean-François Andro, qui a fondé trois sociétés d'édition de logiciels de gestion pour le front et le middle office, accumule 30 ans d'expérience dans l'IT pour la Banque et l'Asset Management. Le COO Serge Balatre possède lui 25 ans d'expérience en Asset Management et Securities Services à la tête d'équipes chez Invesco AM et Société Générale.
Joseph Cordahi est quant à lui spécialiste de l'IT et des progiciels pour l'Asset Management depuis plus de 20 ans pour des firmes comme BNP Paribas, Dexia, Diagram et Reuters. Enfin, Edouard Villier, consultant, était précédemment COO adjoint de JP Morgan Mansart Investments (ETF, fonds structurés, fonds de fonds) après 15 ans passés chez JP Morgan. Aux membres fondateurs vient s'ajouter une équipe de 8 experts chargés de les conseiller sur les aspects juridiques, fiscaux, financement, comptabilité, conformité, distribution, ISR, marketing, IA et blockchain.
Une stratégie bien ficelée
Après avoir été labellisée Finance Innovation en décembre 2017, la startup Liliane a mis sur pied une stratégie bien ficelée. La première étape du projet a consisté à organiser début avril 2018 la 1ère édition du championnat de gestion d’allocation à laquelle ont participé 255 étudiants issus de 15 écoles et universités. « L’objectif est de capter l’attention des étudiants engagés sur un Master Finance. Une compétition entre grandes écoles de management et de commerce est le meilleur moyen de drainer les futurs professionnels sur Lili », précise Edouard Villier.
La seconde étape consiste au lancement d'un ICO dont les préventes et ventes publiques de jetons Lili se feront à partir du 22 juin 2018 pour financer le développement de la place de marché mais également l’internationalisation du projet. Car Liliane la française grandit et devient Lili l’internationale pour séduire au-delà des frontières et partir à la conquête d’un marché évalué en 2020 à plus de 180.000 milliards de dollars. A noter qu'une partie importante de la levée (50%) sera consacrée au marketing et à la communication avec le recrutement prévu de 5 community managers afin de toucher une clientèle de millénials.
Start up et/ou grand groupe ?
Vous aussi hésitez à faire le grand saut de la banque à la fintech ? « Je ne pense pas que de nos jours il y ait un parcours type ; lors de nos débuts de carrières, nous n’avions pas beaucoup de choix, il n’y avait que des sociétés grandes taille », explique Edouard Villier. « Aujourd’hui les millenials peuvent davantage choisir :soit faire leurs armes au sein de grands groupes soit tenter une aventure entrepreneuriale, voire enchaîner ; cela dépend profondément de leurs envies et de leur caractère ».
Alors, startup et/ou grand groupe ? « Chacun offre des attraits, mais il est vrai qu’un certain nombre de cadres bancaires tentent de lancer des startup après avoir vécu au sein de grands groupes pour mettre en œuvre un constat permettant de résoudre un 'problème'.. mais aussi se réaliser plus 'concrètement' et de « manière plus visible », répond Edouard Villier.
« En tout état de cause, je crois fondamentalement a la collaboration des grands groupes et des startups ; l’agilité des uns servant les besoins des autres dans un synergie fructueuse et complémentaire au service de l’amélioration des services et produits », poursuit-il. Vous avez désormais toutes les cartes en main pour faire le bon choix...
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