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Ce qui va changer (ou pas) sur la fiche de paie des professionnels de la finance...

Comme à chaque rentrée, le mois de septembre rime avec la publication d'études sur les augmentations salariales des cadres. Allez-vous être augmenté ? Et si oui, de combien ? Le cas échéant, les chiffres divulgués ci-dessous permettront de vous situer par rapport à une médiane et éventuellement négocier votre salaire actuel à la hausse pour l'année prochaine.

Selon le dernier baromètre publié ce lundi par Expectra, filiale du groupe Randstad, les salaires des cadres ont augmenté de 2,7 % sur un an au premier semestre 2018. Toutes filières confondues, sur la base de plus de 77.000 fiches de paie, le salaire médian brut annuel des cadres se situe à 44.720 euros en 2018. Il s'agit de la plus forte hausse depuis six ans, sachant qu'en 2016 et 2017, les salaires des cadres avaient marqué une progression plus modérée de 1,7% en euros courants.

Ce bond en 2018 s'explique par le « dynamisme soutenu de l'économie française l'année précédente », souligne à l'AFP Christophe Bougeard, directeur général d'Expectra, qui relève par ailleurs une « tendance marquée des entreprises à privilégier les hausses de salaires individuelles » et constate une « guerre des talents », en particulier autour des "profils" numériques.

A noter que la filière comptabilité et finance est parmi celle ayant enregistré les plus fortes hausses de salaires dans le baromètre Expectra. Ainsi, dans le top 10 des meilleurs progressions par métiers figurent le responsable comptabilité (+7,30% avec un médian national de 44.730 € et le comptable trésorerie (+6,7% avec un médian national de 33,620 €).

Des bonus en légère baisse

Quelques jours plus tôt, fin août, c'est Deloitte qui publiait les résultats de son étude annuelle sur les rémunérations réalisée à partir de plus d’un million de bulletins de paie au sein de 400 entreprises. Les augmentations en 2018 ont été de l’ordre de 2,5% pour les cadres, en légère hausse par rapport à 2017. L’inflation en 2017 a été de 1,032%, ce qui a entraîné, pour les salariés ayant bénéficié d’une augmentation, une légère hausse du pouvoir d’achat.

Les montants de rémunération variable individuelle versés (bonus et commission) sont en légère baisse de 6% à 8% par rapport à 2017, année de forte augmentation. Selon les niveaux de responsabilité et la famille de métier, le bonus représente cette année de 8% à 28% du salaire de base. Le pay-out (rapport entre le bonus versé et le bonus cible) est cette année de 88%, légèrement supérieur au niveau des années précédentes.

Des prévisions 2019 encourageantes

« Les prévisions d’augmentation pour l’année prochaine sont plutôt encourageantes, de l’ordre de 2% », déclare Franck Chéron, associé Capital Humain chez Deloitte. « La prévision d’inflation 2019 à 1,7% (dernière projection du gouvernement), plus haute que l’année dernière (1,03%) a probablement incité les entreprises à revoir leurs pratiques ».

Cette année encore, les entreprises avec un chiffre d’affaires de moins de 50M€ pensent distribuer plus que les entreprises avec un chiffre d’affaires de 1Md€ (2% vs 1,7%). Cela s’explique, en partie, par des leviers dont disposent les grandes organisations pour piloter et flexibiliser leur masse salariale. Si vous travaillez dans une grande banque américaine à Paris, vous pourriez voir votre salaire augmenter grâce à l'effet Brexit.

Comme le confirment les précédentes éditions de l'étude Deloitte, le resserrement des budgets d’augmentation, couplé à la nécessité de fidéliser les collaborateurs les plus performants, incitent de plus en plus les entreprises à allouer principalement des augmentations individuelles (44% pour les Non-Cadres, 63% pour les cadres). Moins d’une entreprise sur deux déclare cette année vouloir appliquer un mix d’augmentations individuelles et générales. Et même dans ce cas, la part individuelle représente entre la moitié et les deux tiers de l’augmentation.

Et le prélèvement à la source ?

Le groupe BNP Paribas a décidé qu'à partir de janvier le salaire annuel de tous les salariés français sera versé en douze mensualités au lieu de treize aujourd'hui. Le groupe bancaire entend ainsi « limiter l'incidence de ce prélèvement sur la trésorerie des collaborateurs » alors que «le prélèvement à la source va avoir pour effet de diminuer le montant du net à payer mensuel», explique-t-on chez BNP Paribas.

« Cet aménagement simplificateur améliorera également la lisibilité du bulletin de paie pour le salarié », poursuit un porte-parole de l’institution, qui précise s’être engagée, depuis plusieurs mois, dans la conduite du projet de mise en œuvre du prélèvement à la source. Reste à savoir si le projet en question verra le jour ou non en janvier 2019, et si dans ce cas d'autres banques feront de même que BNP Paribas...

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Credit photo : AndreyPopov / gettyimages

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AUTEURThierry Iochem Editeur France

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