Les bonus des banquiers dans le viseur...
Dans l’hypothèse de l’arrivée au pouvoir du parti travailliste (Labour Party) emmené par Jeremy Corbyn et John McDonnell en cas de victoire à des élections anticipées, des changements seraient à prévoir à la City de Londres. Dans une interview publiée ce vendredi dans le Financial Times, John McDonnell a indiqué que les gens « s’offusquaient des bonus » et à moins que les banques ne cessent de les payer d’elles-mêmes, les travaillistes "agiront" et les banniront complètement.
« Les infirmières, les enseignants, les employés de magasin, les maçons, à peu près tout le monde a du mal à se débrouiller, alors que le CEO de Morgan Stanley s'est versé 21,5 M£ (24 M€) l'an dernier et que les banques britanniques ont versé 15 Mds£ (17 Mds€) de bonus », a déclaré McDonnell, ajoutant que son parti avait l'intention de publier les noms de tous ceux qui gagnaient plus de 150 k£ (167 k€) au Royaume-Uni et le montant de l'impôt sur le revenu payé par tous ceux gagnant plus de 1 M£ (1,12 M€). Finis également les welcome bonus et autres parachutes dorés.
Les banques du Royaume-Uni sont déjà contraintes (pour le moment) par les règles de l'UE limitant les bonus à 200% des salaires. Le graphique ci-dessous présente les bonus et les salaires moyens des preneurs de risques (MRT) dans les principales banques basées à Londres en 2017 et 2018. Si les bonus sont interdits, la conséquence est que les salaires devraient augmenter à Londres, comme ce fut le cas de manière anticipée chez Deutsche Bank, plusieurs années après 2016., certains traders de rang moyen touchant alors des salaires de 600 k£ (670 k€), sans aucun bonus. Cependant, comme le découvre maintenant Deutsche, cela peut être une structure de coûts difficile à gérer dans un secteur où les revenus sont erratiques…
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