Les pires jobs en front office dans les banques au second semestre 2019
Si, comme cela semble probable, les banques décident de réduire encore les coûts au cours des quatre derniers mois de 2019 avant que les bonus ne soient versés, il y a quelques endroits où vous feriez mieux de ne pas travailler. C’est le cas des banques dont les coûts sont anormalement élevés et les secteurs d'activité qui ont connu des baisses excessives de leurs revenus.
Le mois dernier, nous avions mis en exergue un problème en reproduisant des 'cartes araignées' issues de l’étude trimestrielle de la société d’information sur les marchés Tricumen. Aujourd'hui, nous abordons un deuxième problème en utilisant les données également publiées trimestriellement par Coalition, la (principale) concurrente de Tricumen.
Si vous travaillez pour une grande banque, les chiffres de Coalition ne facilitent pas la lecture. Les revenus combinés de toutes les principales divisions - fixed income, change et commodities (FICC), actions, banque d’investissement (IBD) - ont diminué au premier semestre 2019 par rapport à 2018 et étaient à leur plus bas niveau depuis 2006.
Pire encore, les revenus de chaque sous-catégorie de ces divisions ont également diminué au cours de la même période, comme le montre le graphique ci-dessous. La plus forte baisse (-25%) concerne les dérivés actions. La plus petite baisse (-1%) était dans les matières premières. Ni les dérivés actions, ni les prime services, ni les taux G10 ne semblent être des points de chute heureux aux troisième et quatrième trimestres.
Bien que connues pour leur absence de vision à long terme, les banques risquent cependant de ne pas s’aventurer vers de nouvelles réductions de coûts simplement à cause de six mois difficiles. Les emplois les plus précaires actuellement sont susceptibles de se trouver dans les secteurs d'activité où les revenus ont régulièrement diminué depuis des années. C'est ici que certaines banques pourraient commencer à remettre en question leur stratégie. Sur cette base, les crédits structurés, les taux structurés et debt capital markets (DCM) semblent les plus fragiles, selon les chiffres de Coalition présentés dans le graphique ci-dessous.
De son côté, Tricumen a présenté sa propre ventilation de la performance banque par banque par activité au premier semestre de cette année par rapport à 2018. Comme le montre le graphique ci-dessous, les activités de Deutsche Banks relatives aux activités taux, prime services et dérivés actions sont dans l'œil du cyclone avec une année difficile sur un marché difficile, HSBC rencontrant des problèmes en matière de crédit, Goldman Sachs sur les taux, et toutes les autres banques sur les dérivés actions, exception faite de RBC et de SocGen.
Photo by Marvin Esteve on Unsplash
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