« Chez JPMorgan, les MD passaient à peine trois jours par semaine au bureau »
Je travaille en front office dans une équipe de technologie chez JPMorgan, et je sais que certains de nos managing directors vont fulminer en voyant la nouvelle règle édictée le 12 avril, qui leur impose d’être présents au bureau cinq jours par semaine.
Les managing directors et executive directors comptent parmi les pires contrevenants à la règle des trois jours par semaine au bureau. Ce sont eux qui sont les plus susceptibles d’avoir de grandes maisons à la campagne et donc de longs trajets domicile-bureau. Ce sont eux aussi qui sont les plus susceptibles de passer le plus clair de leur temps en réunions Zoom avec des interlocuteurs partout dans le monde, autrement dit la proximité physique avec leurs équipes ne fait guère de différence.
Ce mémo du 12 avril indique que cinq jours par semaine, ces MD doivent être « visibles en salle des marchés… avoir des réunions clients, assurer la formation et conseiller, et… être accessibles en permanence pour des retours immédiats et des réunions à l’improviste. » Pourtant, cela demanderait que leurs équipes aussi soient présentes au bureau, même si la communication interne est claire : toute autre personne n’est tenue d’être au bureau que trois jours par semaine. Les MD qui y reviennent à temps plein s’y trouveront donc deux jours par semaine sans leur équipe locale, ce qui paraît pour le moins curieux.
Au bout du compte, je suppute qu’à terme, nous devrons tous revenir au bureau à plein temps. Ou alors, je ne comprends pas.
En attendant, j’imagine qu’il ne fait pas bon être MD.
Daniel Boudet est un pseudonyme