Les banques embauchent de nouveau des associates, mais le nombre de banquiers toujours sans emploi reste élevé
Ne le criez pas sur les toits… il semble que certaines banques se remettent timidement à embaucher des banquiers juniors. Après les informations données par banquiers juniors eux-mêmes, qui ont fait état de nombreux appels de recruteurs, c’est au tour de ces mêmes recruteurs de confirmer qu'ils passent bien ces appels. C'est l'été, mais les choses semblent également se réchauffer.
Selon les recruteurs, c’est au niveau associate que cette timidité est la plus marquée, l’échelon où les banques recherchent des talents relativement bon marché mais capables d’exécuter des deals. « Nous sommes beaucoup plus actifs dans le domaine des associates », déclare Logan Naidu, fondateur et CEO de Kernel Group, l’entité détentrice du cabinet de recrutement Dartmouth Partners. Il précise qu’après le redimensionnement de leurs équipes l'an dernier, les banques sont maintenant confrontées à une pénurie de talents pour l'exécution.
Lazo Cetnik, du cabinet de recrutement londonien Pretrega Partners, opine : le recrutement des associates bat son plein, tout comme celui des VP, confirme-t-il. Rien d’excitant en revanche côté directors : « les directors font figure de ressources coûteuses sur un marché difficile »", observe-t-il.
À l’issue d’un deuxième trimestre relativement solide, les banques affichaient un optimiste prudent. Pour David Solomon chez Goldman Sachs, nous en étions « aux premiers stades » d’une « reprise des marchés de capitaux et du M&A ». Chez Morgan Stanley, Ted Pick se déclarait "convaincu" d’être "aux premiers stades d'un cycle de plusieurs années où les banques d'investissement mèneront la danse », précisant qu’une activité normalisée en M&A redémarrera dans les « trimestres et années à venir ».
Pour Ted Pick, c’est aussi un avantage de voir que les sponsors financiers disposent de larges réserves : « Le jeu doit continuer. »
Autre point d’importance : les banques semblent avoir fait preuve de parcimonie pour les nouvelles promos d'analysts cette année. Alors que les deals sont de retour et que les pitchs s'accélèrent, il leur faut davantage de juniors, mais le pipeline de talents diplômés est relativement peu fourni. Quelques banques ont commencé à publier des annonces à l’extérieur - JPMorgan et Morgan Stanley recherchent toutes deux des associates, mais pas à Londres. Bank of America est en quête d’un VP et d’un associate en banque d'investissement à Londres, et d’un associate en healthcare à New York.
La reprise du recrutement devrait se faire plus significative après les élections américaines, lorsque l'incertitude macroéconomique sera - espérons-le – repartie à la baisse.
Le moment venu, certains des centaines de banquiers juniors licenciés l'an dernier pourraient enfin retrouver un emploi. Pour Lazo Cetnik , « beaucoup » de gens restent encore hors du marché, et chaque annonce génère des flots de candidatures, certaines émanant de postulants qui ne sont plus en fonction depuis début 2023.
À ce stade, les banques peuvent se permettre d'être extrêmement sélectives. Selon un recruteur, la plupart des managing directors concentrent leurs efforts à faire monter en puissance les talents juniors intégrés lors de la frénésie d'embauche de 2022, lorsqu'ils estiment qu’il s’est agi à l’époque d’embauches « de compromis ».
Malheureusement, cela signifie que quelqu’un actuellement hors du marché ne peut probablement toujours pas y retourner, sauf à accepter une baisse de rémunération ou une régression.
Si vous faites partie de ces banquiers licenciés toujours sans emploi, les recruteurs conseillent de vous concentrer sur votre histoire : expliquez que d'autres ont été licenciés en même temps que vous, passez du temps à monter en compétences et essayez de donner des conseils aux startups. Dans de nombreux cas, les banquiers juniors n'étaient pour rien dans leur licenciement, analyse Lazo Cetnik : qu’ils aient été analyst ou associate, la responsabilité incombe au managing director, qui n’a pas été en mesure de générer suffisamment de deals pour payer son équipe.
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