Mais qui est donc cet ancien associate, victime d’anxiété, qui cloue les banquiers au pilori, caché derrière son écran ?
Qui est donc ‘Lit’, l’homme qui se cache derrière Litquidity, le compte Instagram aux 800 000 followers ? Même après son déjeuner avec le Financial Times, on n’en a toujours pas la moindre idée, si ce n’est que le vivier des influenceurs potentiels s’est légèrement restreint.
Le déjeuner avec le FT révèle que Lit est un banquier américain avec un penchant affirmé pour les grands restaurants, le rosé et les espresso martinis. Rien qui permette de réduire vraiment le champ des possibles, même si on sait aussi qu’il est issu d’une famille d’immigrants installée en Floride, et qu’il a travaillé en banque avant de partir en private equity, puis de revenir dans le secteur bancaire. Contrairement à la responsable de la banque d’investissement de Barclays en Asie du sud-est, elle aussi revenue en banque après un passage en PE, et qui s’y épanouit, Lit a fini par quitter son poste pour gérer son compte Instagram à plein temps.
En tout état de cause, Lit ne semble pas être l’un de ces banquiers culottés du style John LeFevre, l’ex-VP dette syndiquée de Citi, créateur du compte Twitter Goldman Sachs Elevator, qui a connu son heure de gloire, ou Mark Moran, l’ancien associate de Centerview qui a un temps travaillé pour lui. Dans la vraie vie, Lit se décrit comme plutôt réservé : « les gens seraient surpris de voir que je ne suis pas du genre drôle au bureau, » confiait-il au FT. « J’étais plutôt du style… disons… le type qui vérifiait tout deux ou trois fois. »
Il a aussi souffert d’anxiété paralysante. Il n’avait aucune intention de retourner en banque après son passage en PE, mais il y est retombé par accident lorsque son fonds de PE a déménagé en Floride. Il envisageait alors de gérer son compte Instagram à plein temps mais avouait ne pas se sentir prêt : « je n’en étais pas encore au point de pouvoir le justifier, vis-à-vis de moi-même comme de ma famille. »
Au lieu donc de s’engager dans cette voie, il est retourné en sell-side pour l’argent et le prestige, mais s’est trouvé confronté à l’anxiété et aux douleurs dans la poitrine face « au faux sentiment d’urgence, aux délais imposés par les cadres intermédiaires. » Quand on travaille en banque, on est « la pute » du client, rappelle-t-il. « J’essayais d’être ce banquier parfait, en quête de performance pour décrocher un bon bonus. » Mais le prix à payer, tant physique que mental, était bien trop élevé.
Maintenant qu’il a quitté la banque, Lit raconte avoir éliminé le risque de sa vie et il s’en trouve bien mieux. Peu lui importe qu’on ne trouve pas ses mèmes drôles. Et en clouant au pilori les banquiers seniors qui balancent à tour de bras courriels agressifs et mémos irréfléchis, il a l’impression de rendre service à celles et ceux qui sont toujours dans le secteur : [Les employés seniors] n’ont eu d’autre choix que de se concentrer plus sur eux-mêmes. S’ils envoient aujourd’hui un email absurde, tourné de façon ridicule ou trop dur, ils savent qu’il est plus que probable que quelqu’un le fera suivre, à moi ou à d’autres comptes, et que nous le publierons. »
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